Disparition d’une espèce : quels impacts ?

La disparition d’une espèce entraîne de multiples conséquences. Au-delà de détruire la beauté de notre patrimoine, les impacts sont aussi multiples que néfastes pour la biodiversité, les écosystèmes et l’Homme.

Une menace en entraîne une autre

Les espèces sont liées et souvent interdépendantes. Chacune d’entre elles est unique et irremplaçable. Ainsi, une disparition provoque irrémédiablement une incidence sur l’intégralité des maillons d’une même chaine alimentaire.

Par exemple, si les requins disparaissent, les mérous n’auront plus de prédateurs et proliféreront. Ils épuiseront alors le stock de leurs proies, les poissons herbivores. À leur tour, les mérous entreront en compétition entre eux et ils auront des difficultés à se nourrir.

Ces déséquilibres de la chaîne alimentaire menacent considérablement la biodiversité. La diminution du nombre de poissons herbivores pousse les algues à envahir les coraux : une menace de plus pour une espèce déjà fragilisée par la pollution.

Un impact à grande échelle

Cet effet domino ne s’arrête pas à la seule chaîne alimentaire. La diminution significative de la biodiversité marine déséquilibre l’écosystème océanique, et par ce biais, amoindrit sa capacité de résistance aux perturbations tel que le changement climatique. Notre biodiversité, si elle est trop fragilisée, ne peut jouer son rôle de régulateur écologique et climatique au niveau planétaire. En effet, les océans sont des puits de carbones : ils absorbent une importante quantité de carbone, et produisent de l’oxygène grâce au phénomène de photosynthèse. C’est le cas du phytoplancton, des herbiers sous-marins…

L’homme, lui aussi menacé

L’homme pourrait être l’une des victimes de l’érosion de la biodiversité marine.

3 milliards de personnes dépendent directement des ressources de l’Océan. Les poissons, mollusques et crustacés représentent les principales sources de protéines animales dans la plupart des pays en voie de développement. La diminution de ces stocks pourrait toucher le marché économique qui lui est associé.

Au-delà de leurs vertus nutritives, les êtres vivants peuvent produire des substances qui nous soignent. Parmi les 20 000 molécules découvertes à partir d’organismes marins, certaines pourront être utilisées dans le secteur thérapeutique. Des invertébrés fixés comme les coraux, les éponges sont par exemple, une source de précieux composés chimiques aux propriétés analgésiques, antivirales et anticancéreuses.

Enfin, la fragilisation des coraux peut nous empêcher de garantir la protection du littoral. Dans de nombreuses zones côtières, ils constituent un rempart fondamental contre les tempêtes tropicales : les récifs coralliens peuvent ainsi absorber plus de 90% de la force des vagues.

Destruction d’un précieux témoignage

La biodiversité est un héritage de l’histoire de notre planète. Résultat de plusieurs milliards d’années d’évolution, elle constitue notre patrimoine naturel. Ce patrimoine nous permet de mieux comprendre notre environnement et son évolution, en plus de constituer un précieux trésor à transmettre aux générations futures.

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