Journée de la diversité biologique

La diversité biologique – ou biodiversité –désigne la variété du monde vivant sous toutes ses formes. Elle existe à 3 différents niveaux d'organisation interdépendants qui s'emboîtent : la diversité des écosystèmes, la diversité des espèces et la diversité génétique (diversité des individus au sein d’une espèce).

Pollution, surexploitation, destruction des habitats, changement climatique, acidification des océans… les pressions exercées par l’homme sur la biodiversité sont multiples. Préoccupée par l’appauvrissement continu de la diversité biologique dans le monde, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de proclamer le 22 mai, journée internationale de la diversité biologique.

Malgré nos avancées technologiques, nous dépendons entièrement de la biodiversité pour notre oxygène, notre nourriture, nos médicaments … Sa valeur tient également au potentiel de solutions qu’elle offrira aux générations futures pour s’adapter aux changement locaux et globaux.

Mais finalement, la biodiversité marine, ça sert à quoi ?

A fabriquer l’oxygène que nous respirons !

C’est au cœur de océans que se rencontre le principal producteur de dioxygène. En effet, même si les forêts tropicales sont souvent qualifiées de poumon de la planète, c’est le plancton végétal, des algues microscopiques qui flottent à la surface des océans, qui produit la plus grande part (plus de 50%) du dioxygène indispensable à notre respiration.

Indispensable plancton : premier maillon des chaines alimentaires marines, le plancton végétal est également le principal producteur de di oxygène sur la planète

A nous nourrir !

Pour 3,3 milliards de personnes, les produits aquatiques constituent 20 % de leur apport en protéines animales.

Ces cinquante dernières années, la consommation mondiale de produits de la mer est passée de 10 kilos par personne en 1960 à plus de 22 kilos aujourd’hui.

La France est l’un des pays les plus consommateur de produits de la mer en Europe (34 kg par habitant et par an chaque année)

Pour plus de 10 % de la population mondiale, les produits de la mer sont la principale source de protéines animales et leur subsistance en dépend.

A mettre au point de nouveaux médicaments !

De nombreux organismes marins et notamment les invertébrés vivant fixés produisent des substances chimiques afin d’interagir avec leurs congénères (reproduction) ou d’autres espèces (répulsif, venin…). Durant ces 4 dernières années, les chercheurs ont caractérisé plus de 20 000 composés marins. Parmi eux, des molécules à activités pharmacologiques ont été découvertes (analgésique, anticancéreux, antiviral…).

Une fois la substance active identifiée dans un organisme, elle sera le plus souvent synthétisée en laboratoire afin de s’affranchir du problème d’approvisionnement (récolte massive ou culture des organismes marins).

La roscovitine, composé découvert dans les étoiles de mer glaciaire par les laboratoires de la Station Biologique de Roscoff en 1995, a été développée comme produit anticancéreux.

 

A concevoir de nouveaux matériaux !

Les algues, déjà utilisées dans l’agroalimentaire ou la cosmétique notamment pour leurs propriétés épaississantes, sont également étudiées pour la fabrication de bioplastiques. Cette solution permet de réduire voire de supprimer la proportion de plastiques issus de la pétrochimie.

Cette utilisation des algues présente de nombreux avantages : facile à récolter dans l’environnement, permet de valoriser les algues lors des proliférations (marées vertes), n’occupe pas de surfaces agricoles contrairement aux bioplastiques à base d’amidon de maïs.

En France, plusieurs entreprises se sont déjà lancées dans la fabrication de produits plastiques à base d’algues et la recherche dans ce domaine continue afin d’optimiser les processus de transformation. Ces alternatives sont particulièrement intéressantes, la France s’étant fixé comme objectif la suppression des plastiques à usage unique en France d’ici 20 ans.

A nous sentir bien !

Sur le plan culturel, les sociétés humaines ont évolué en lien avec la nature environnante qui remplit des fonctions spirituelles mais aussi récréatives et esthétiques. Elle est perçue comme un lieu de bien-être et de ressourcement. Cet attachement affectif au milieu naturel est nécessaire à l’équilibre et à l’épanouissement de chacun. Actuellement, la « demande » de nature répond aux aspirations modernes de notre société de loisirs.

La biodiversité a forgé nos cultures et est un héritage pour les générations futures au même titre que les pyramides d’Egypte. Elle doit être considérée comme le patrimoine naturel de l’humanité, fruit d’une évolution de quelques milliers d’années.

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