Il y a 20 ans : le naufrage de l’Erika

Un événement dramatique

Le 12 décembre 1999, le pétrolier Erika, qui transportait 30 000 tonnes de fioul lourd, se brisait en deux au large de Penmarc’h (Finistère) avant de sombrer. La corrosion est à l’origine de la cassure du navire. 20 000 tonnes de fioul, dont 10 tonnes d’hydrocarbures extrêmement cancérigènes, se déversent en mer et polluent 400 km de côte. 250 000 tonnes de déchets souillés sont collectées.

Un impact environnemental catastrophique

200 000 oiseaux marins seraient morts dans le golfe de Gascogne, une importante zone d’hivernage pour ces animaux. Sur les 20 000 individus pris en charge par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), seuls 2 119 pourront être sauvés.

L’enquête met en lumière certaines aberrations du transport maritime et les pratiques douteuses des pavillons de complaisance. Le mauvais état du pétrolier est pointé du doigt.

Des mesures à la hauteur du désastre

L’Erika a déversé huit fois moins de pétrole que l’Amoco Cadiz (1978). Pourtant, c’est probablement la catastrophe qui a apporté le plus d’évolutions tant dans l’organisation, les moyens de lutte, l’intervention, qu’au niveau réglementaire.

Depuis 2001, trois ensembles de mesures, appelés Paquet Erika 1, 2 et 3, sont mis en place :

  • chasse aux navires poubelles
  • surveillance des pavillons « noirs »
  • contrôles renforcés.

Les navires pétroliers à simple coque seront interdits en 2015 en Europe, en réponse aux naufrages de l’Erika et du Prestige (2002).

Des solutions innovantes

Suite à ces marées noires, un pêcheur vendéen, Thierry Thomazeau, invente des filets anti-pollution permettant de piéger les boulettes d’hydrocarbure. Testés lors du naufrage du Prestige et adopté par la Marine Nationale il y a 15 ans, ces filets sont utilisés dans plusieurs pays. Ils ont récemment servi lors de la marée noire engendrée par le naufrage du Grande America.

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